WEBINAIRE - La démocratie participative, c'est quoi ?

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Source: {"body":{"en":"en","fr":"<p>Question posée lors du webinaire, mais faute de temps nous n'avons pas pu y répondre le jour J.</p><p>\"<strong><em>Un élu est un citoyen qui a un mandat donné par les autres citoyens et limité dans le temps. Il n'est pas moins légitime qu'un citoyen tiré au sort. Qu'est-ce qu'apporte le citoyen tiré au sort ?</em></strong>\"</p><p>Voici la réponse formulée par Patrice Wolf, participant au webinaire.</p><p>\"<em>Un élu a la légitimité du suffrage universel et, à ce titre, il conduit la politique de la collectivité nationale, régionale ou locale. Dans une démocratie représentative, il est le représentant du peuple (au sens de la Constitution) habilité à prendre des décisions qui impactent l’ensemble des citoyens de « son » territoire d’élection.</em></p><p><em>Or, on observe des exceptions à cette représentation. Par exemple :</em></p><ul><li><em>Au plan national, « Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation » indique la Constitution. Or le Gouvernement est désigné, pas élu.</em></li><li><em>S’agissant du Parlement, les sénateurs ne sont pas élus au suffrage universel direct mais par des « grands électeurs ».</em></li><li><em>Au plan local, l’exécutif des intercommunalités, qui ont plus de compétences que les municipalités, n’est pas élu au suffrage universel direct contrairement aux équipes municipales.</em></li></ul><p><br></p><p><em>Par ailleurs, un élu est lié aux autres citoyens par un programme politique qui lui a permis de recueillir une majorité de suffrages exprimés. Sans remettre en cause cette légitimité, que dire de la représentativité d’un président de la République qui recueille autour de 40% des voix des électeurs inscrits, ou d’un maire qui n’en recueille que 18% ?</em></p><p><em>Si on ajoute à cela des phénomènes de société comme l’émergence de la parole de minorités actives portées notamment par les réseaux sociaux, la contestation y compris par des politiques eux-mêmes du fait majoritaire, la défiance des citoyens vis-à-vis du personnel politique, le discrédit de partis politiques sclérosés et la remise en cause de l’expertise technique et/ou scientifique qui est censé éclairer les décisions des élus (cf. le ballet contradictoire du corps médical sur les plateaux télé autour de la COVID), alors la revendication de plus en plus prégnante de participation des citoyens dans le processus de décision apparaît comme une option raisonnable.</em></p><p><em>Il ne s’agit donc pas d’opposer un élu à un citoyen tiré au sort. Ni de faire un concours de légitimité. Il s’agit d’initier une démarche visant à soumettre une orientation politique, un projet de loi, une question éthique ou un sujet à enjeux sociétaux complexes, voire un projet à l’intelligence et/ou à l’expertise d’usage d’un collectif plus ou moins important de citoyens tiré au sort ou constitué en échantillon représentatif de la population du territoire concerné. Cette démarche de consultation citoyenne, qui vient éclairer la décision après un travail collectif alimenté par des contributions d’experts, peut se traduire par un avis, une recommandation, une préconisation voire une décision qui oblige le commanditaire suivant la procédure retenue.</em></p><p><em>L’objectif de la démocratie participative n’est donc pas de remplacer la démocratie représentative mais de participer à sa re-légitimation par une revitalisation de l’action publique.</em>\"</p>"},"title":{"en":"","fr":"Question de Pierre C."}}

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