PAROLE DE TERRITOIRE - Un Jardin Extraordinaire
Un jardin perché à Tours
Introduction
"C’est un jardin EXTRAORDINAIRE!
Qu'on se le dise, il existe désormais à Tours, un lieu unique, défiant les codes de la production agricole et potagère, un jardin perché ! Comme le corbeau de la Fontaine, il arbore fièrement, non pas son fromage, mais ses plans, ses légumes, ses salades et n’en déplaise à tous les renards critiques ou dubitatifs, il apparait bel et bien comme le phénix des hôtes de ces terrasses en bois.
Rencontre du Vendredi 7 mai avec:
• Grégoire SIMON, directeur général de Tours Habitat, le porteur de projet,
• Jean Pierre GENET, directeur de Tours-Fondettes Agrocampus, structure pilote de la plantation et la gestion végétale,
• Audrey DEBONNEL, ingénieure agronome, cheffe du projet « j’habite mon jardin » qui a supervisé à la fois tout l’aspect technique du jardin et qui assure également le suivi « écologique » du projet
• Victor SORET, jeune agriculteur urbain, formé au Lycée de Fondettes et aujourd’hui en licence d’agriculture urbaine à Nantes, qui en est la cheville ouvrière.
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Details
Ce potager perché, qui pousse sur la terrasse du 3 Rue de la Milletière, à Tours Nord, a pour vocation d’offrir non seulement une expérience inédite d’urbanisation, mais également une alternative vertueuse de la production agricole urbaine. Le tout conjugué à la vinaigrette bien-être, valorisation sociale et bon vivre durable !
Mais comment tout cela est né, s'est matérialisé et s'envisage dans le temps (Grégoire Simon) ?
" Le projet est issu d'une réflexion collective qui a allié la nécessité d'offrir une offre d'habitat qualitatif aux futurs résidents, un environnement respectueux et "original" et bien entendu avec des coûts maitrisés. Trop souvent, le monde HLM a porté l’innovation au détriment des aspects économiques et parfois environnementaux. Ce n’est pas le cas ici. On a essayé d'allier l'ensemble de ces paramètres. Et d'ailleurs le cahier des charges a été rédigé en ce sens. Sauf que l'on s'est vite rendu compte que l'ensemble des réponses apportées, ne répondaient pas aux attentes. Les Ateliers AFA et l'Atelier d’architectures Pierre Bourlois ont quant à eux répondu au mieux à nos exigences.
Concernant l’investissement l’idée de ce projet est de faire en sorte que le surcoût associé soit acceptable. Les Jardins Perchés sont situés dans la moyenne de nos coûts de production habituels.
Quant au fonctionnement, nos locataires verront logiquement leurs charges diminuer puisque les espaces verts seront entretenus de fait par l’exploitant.
Enfin La précaution que nous avons prise, de penser la réversibilité du projet nous rassure quant au devenir de ce projet. En effet si demain nous constatons que le modèle économique n'est pas viable et que l'échec du maraichage est constaté, nous ferons évoluer l'activité. En prenant le parti d’une conception architecturale simple, distinguant parfaitement les fonctions (maraichage et logements), nous avons jouer la carte de la réversibilité, la conversion, voire le déménagement de la serre."
Le projet de maraîchage (Audrey Debonnel)
" Le concept « J’habite mon jardin » propose d’associer à la production de végétaux au sol et en toiture avec le plus grand respect des chaines de production, les éléments agro-écologiques et les éléments environnementaux. Il s'imagine également avec l'ouverture sur des activités associées, des animations grand public, et l'intégrer dans le concept des fermes pédagogiques de l’agrocampus de Tours Fondettes.,
Par ailleurs il doit pouvoir devenir une plateforme de formation en développant des formations techniques pour les futurs maraîchers urbains mais également pour les élus des villes et des intercommunalités qui souhaiteraient développer des projets de ce type. Le concept s'ouvrira également sur de la recherche et du développement et j'espère vivement sur la création d’une association de riverains pour mettre en valeur les liens sociaux et faciliter les échanges."
Victor Soret:
« J’ai rejoint le projet ‘‘J’habite mon Jardin’’ depuis septembre 2020, en alternance avec ma formation en licence professionnelle d’agriculture urbaine à Nantes.
Avec les habitants les premiers ateliers ont été organisés fin 2020. Une association locale « Couleurs Sauvages », s’est occupée de l’animation. Mais désormais on pousse les locataires à s’approprier l’espace des Jardins perchés en venant aider dans le cadre d’une association.
Des bacs de cultures vont être également disposés pour qu’ils puissent cultiver leurs légumes, dans le principe d’un jardin partagé."
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